L'entrée de gamme Harley-Davidson n'est plus le Sporster Iron 883 mais le nouvreau Street 750. Cette moto à vocation citadine est présente en France mais aussi partout dans le monde, en une double nationalité puisqu'elle a été développée par les américains de Milwaukee, mais est construite par les indiens de Bawal. Aux USA les Street 750 et 500 exclusivement destinées au marché américain sont produites, à Kansas City, pas de 500 cm³ pour la France. La marque américaine s'est décidée à concevoir une moto différente, répondant aux attentes techniques et commerciales des "juteux" marchés émergents tout en restant à même d'attirer dans son giron une nouvelle clientèle en Amérique du Nord et en Europe.
      C'est pourquoi la Harley-Davidson Street 750 a été conçue en étroite collaboration entre les filiales américaine, européenne et indienne, pour aboutir à une moto de compromis, destinée à une commercialisation globalisée. Les puristes vont certainement crier haro comme cela à déjà été fait avant avec la Dyna en son temps ou encore la V-ROD, mais ce fait n'en était pas moins inévitable.

      Un moteur totalement inédit avec quand même un twin, qui n'est pas ouvert à 45° comme la majorité des blocs Harley, mais à 60° comme les V-ROD mais qui en ce qui concerne le Street, n'émet pas du tout l'emblématique "potato patato" des bicylindres à air de Milwaukee. Logique, vu les différences de conception. Ce n'est pas le seul point commun avec la V-ROD. On trouve aussi le refroidissement liquide, 4 soupapes par cylindre mais un seul ACT. Associé à une boite à 6 rapports ainsi qu'une transmission par courroie, le moteur "Revolution X" se présente sous deux formats (500 cm³ et 750 cm³, nous ne connaitrons que le plus gros). La course est identique pour chaque version (66 mm), seul l'alésage change. Avec 69 mm, nous obtenons un cubage de 494 cm3 ; en poussant à 85 mm, la cylindrée grimpe à 749 cm3. Toutefois, être le plus petit bloc HD ne signifie pas être apathique. On l'annonce pour 57 chevaux à 7500 trs, soit quasiment la même nombre de cheveaux que le 883 cm³. Ce dernier garde l'avantage du couple. Le "Revolution X" devra se contenter de 60 Nm à 4000 trs/mn.

      Mais pourquoi un refroidissement liquide? Il ne sort pas énormément de watts, et presque tous les twins H-D sont tous refroidis par air. Parce que le Street, comme son nom l'indique, est voué à se balader en ville, passer du temps dans les embouteillages et passer du bon temps aux feux rouges. Il n'y a guère que le refroidissement liquide qui puisse assurer une constante dans les performances malgré les contraintes urbaines. Et puis, les normes anti-pollution, il faut voir avec l'avenir.

      Cette Street se rapproche plus des standards japonais, et qui correspond à sa clientèle ciblée....les jeunes. Autour de ce cœur, un moteur décalé de l'histoire du constructeur, la machine malgrès tout correspond aux standards Harley. Un très classique cadre double berceau en acier, un tableau de bord minimaliste, un duo d'amortisseurs latéraux, un seul disque de frein par roue, un aspect brut, cuir et métal, du noir un peu partout. Et une forte prédisposition à la personnalisation, là on profite d'un catalogue de pièces "no limit" sans compter l'Aftermarket, Harley est sans rival à ce niveau.